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par Louis Rougnon-Glasson (ortograf-fr)
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La cogénération devrait bénéficier d'un développement prioritaire parce qu'elle constitue par excellence le chauffage à faible production d'entropie.
Tous les chauffages traditionnels sont incompatibles avec une gestion rigoureuse des ressources énergétiques.
En effet, alors même que toute perte d'énergie est soigneusement évitée, ils fonctionnent tous avec une très grande dégradation d'énergie.
Cette dégradation d'énergie se produit lorsque la chaleur "basse température" de nos immeubles est obtenue soit à partir d'énergie électrique, soit à partir de la chaleur "haute température" de la flamme d'une chaudière.
En physique, cette dégradation d'énergie s'appelle une production d'entropie, et on sait la calculer.
Une production d'entropie est équivalente à une consommation de ressources énergétiques.
Par
exemple, pour apporter une même quantité de chaleur à
un appartement, un radiateur électrique consomme trois à
quatre fois plus d'énergie qu'une pompe à chaleur
réelle, et trente à cinquante fois plus que la
meilleure pompe à chaleur imaginable.
Une
pompe à chaleur est un appareil de chauffage à
faible production d'entropie, c'est pourquoi elle peut avoir un
rendement très supérieur à 100%, contrairement
aux radiateurs électriques. Ses échanges de chaleur,
pour prélever la chaleur dans le milieu extérieur et
pour fournir la chaleur à l'immeuble, se font avec de
faibles écarts de températures.
Cogénération: le système de chauffage le plus économique en ressources consommées.
Mais
la cogénération est un chauffage à faible
production d'entropie très supérieur à la pompe
à chaleur parce qu'elle fait intervenir le minimum de
transformations d'énergie et le minimum d'échanges de
chaleur. La cogénération,
c'est la production combinée de
chaleur et d'électricité. Dans ce cas, les
rejets thermiques des
centrales ou des groupes électrogènes sont utilisés
pour le chauffage des immeubles au lieu d'être rejetés
dans la nature.
La
moyenne cogénération est
bien développée en Allemagne et dans les pays
nordiques, où les centrales thermiques sont implantées
dans les villes et alimentent des réseaux de chauffage urbain.
Possibilité de valoriser les rejets thermiques des centrales
En France, notamment à cause de la diabolisation des centrales nucléaires, aucune détermination ne se dessine en faveur de la grande cogénération.
Or, les centrales nucléaires envoient dans la nature une quantité de chaleur deux fois plus importante que l'énergie électrique qu'elles produisent. Et, si on modifie leur conception pour que leur eau de refroidissement soit fournie à 80°C, pour le manque à produire d'un seul kilowattheure électrique, on pourra vendre 20 kilowattheures sous forme de chaleur.
Produire
du courant pour avoir des rejets thermiques
D'autre part, la petite cogénération devrait intéresser les écologistes, mais leurs préoccupations sont ailleurs.
Pour une maison particulière par exemple, elle consiste à produire du courant que l'on vend au réseau, et à récupérer pour les besoins du chauffage uniquement la chaleur rejetée par l'installation. Elle serait facile à mettre en oeuvre pour les chauffages au fioul ou au gaz, mais elle est appelée à se développer avec tous les types de combustibles.
Economies
de ressources et diminution de la pollution thermique
Si
l'on opère ainsi, pour
chaque kilowattheure électrique qu'un particulier produit à
la place d'une centrale, il empêche cette centrale d'envoyer
deux kilowattheures de chaleur dans la nature.
D'autre
part, si une centrale nucléaire est modifiée
pour fonctionner en cogénération, pour chaque
kilowattheure électrique produit, elle fournira, pour
le chauffage des immeubles et en plus par
rapport à la situation actuelle, deux kilowattheures de
chaleur, qui permettront d'économiser autant de ressources de
combustible.
Le
développement systématique de la cogénération
permettrait de disposer d'autant de chaleur et d'autant
d'électricité, tout en consommant deux fois moins de
ressources énergétiques.
La
chaleur basse température de nos lieux de séjour est
une énergie de très faible valeur et qui peut donc être
pratiquement gratuite quant aux ressources consommées.
Sur cette même question, voir également:
1°) les sites "Ecologie-par-cogénération", et "Entropie = gaspillage" , accessibles via: http://ortograf.fr
2°) la rubrique: "Physique: entropie", sur le site alfograf.net
3°) "ortograf" dans les blogs nouvel obs.
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